30 novembre 2015 : Pas d'expo en novembre....

.... alors j'allège la maison et retourne faire du vélo sur les pentes ariégeoises, non sans ignorer que cette année, La Mountagnole se termine au sommet du Plateau de Beille.

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13 juin 2015 : Préparer la Mountagnole en Ariège...

Surprise, ce matin sur les pentes du Col de Port, du Col d'Agnes et du Port de Lers, je n'étais pas le seul à m'entraîner pour L'Ariégeoise ou La Mountagnole....
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27 juin 2015 : L'improbable exploit en Ariège....

COMPTE RENDU DE LA MOUNTAGNOLE 2015

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J'ai fait quelque chose d'aussi incroyable qu'improbable : je me suis inscrit à une cyclosportive !
(Une cyclosportive est une course cycliste d'endurance, chronométrée et ouverte aux amateurs de tous niveaux. Le cyclosport est donc très différent du cyclotourisme d'où les notions de compétition et de performance sont absentes).

Me voici donc à Tarascon-sur-Ariège, ce matin du 27 juin 2015, au départ de La Mountagnole, le "petit" circuit de L'Ariégeoise, pour 115 km et 2772 mètres de dénivelé positif.
Départ à 8h30, direction Foix, puis enchaîner les Col de Marrous, Col de Péguère et arriver au Sommet du Portel. Belle descente par le Col de Lacrouzette jusqu'à Biert. Grimper le traître Col du Saraillé et redescendre vers Ercé, puis Aulus-les-Bains. Là commence, après plus 80 km, LA grosse difficulté, le Col d'Agnes (10 km à 8,1% de moyenne), que l'on enchaînera avec le Port de Lers, pour enfin se griser dans la descente vers Vicdessos et l'arrivée à Auzat.

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J'ai repéré le parcours complet il y a une semaine et je dois bien admettre que c'est folie : je fais du vélo pour le plaisir de vadrouiller mais je ne m'entraîne pas spécifiquement pour améliorer mes performances, je fais au maximum des sorties de 70-80 km, je n'ai jamais gravi de tels cols de montagne ; bref, j'ai conscience de la folie de l'aventure, que je n'ai pas du tout le niveau et je suis inquiet au milieu des 2811 partants, en même temps tout cela m'excite. Par chance, le ciel est couvert et il ne fait pas trop chaud pour le moment.

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Heureusement, Laurence est là pour m'encourager et me donner confiance.

C'est parti !!!

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Pendant ce temps, après une promenade dans Tarascon-sur-Ariège, Laurence rejoint Auzat et s'installe en terrasse pour guetter l'arrivée.

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Ça y est, j'arrive !!!!
Tout en joie.

Soudain c'est l'émoi. Je ne m'y attendais pas. Peut-être est-ce l'impression de vanité d'une telle aventure, la profonde intensité du travail du corps, la force de l'entêtement volontaire, la beauté de la montagne. A cet instant, je me demande ce qu'un tel effort peut produire et transformer au fond de moi.

J'ai adoré, presque tous m'ont doublé dans les ascensions, je me suis arrêté 3 fois dans l'ascension du Col d'Agnes, personne ne m'a doublé en descente, quelqu'un m'a même surnommé "le descendeur fou", mon GPS indique une vitesse maxi de 77,5 km/h, quelques-uns ont admiré mon beau vélo au cadre acier, ils m'ont dit "il est beau ton vélo" et m'ont trouvé courageux (parce qu'un vélo acier fait deux ou trois kilos de plus qu'un vélo carbone ou alu, mais honnêtement, ce n'est rien comparé à mon manque d'entraînement et à mes kilos en trop), quelqu'un a trouvé que ma sacoche était jolie, il semble que j'étais le seul à avoir un maillot sobre et uni, après 4h de course j'ai commencé à me faire enrhumer (doubler à grande vitesse) par des pelotons de cyclistes de l'Ariégeoise et ayant déjà fait 50 km de plus, j'ai mangé des bananes aux 2 ravitaillements, je n'ai pas bu de boisson énergisante, je n'ai pas manqué d'eau, j'ai râlé contre les cyclistes jetant partout des emballages plastiques et suis toujours en colère contre eux, j'ai vu un âne, j'ai adoré les gouttelettes se formant sur les poils de mes avant-bras dans le brouillard, j'ai regardé le paysage, j'ai salué tous les bénévoles qui ont sécurisé notre route, j'ai levé les bras comme un champion sur la ligne d'arrivée et je suis prêt à recommencer l'année prochaine (même si l'arrivée prévue au plateau de Beille semble encore plus difficile que le Col d'Agnes)... avec un peu plus de préparation.

Et en ce qui concerne les chiffres de la performance sportive, j'ai fait le parcours en 7h33, à 15,2 km/h de moyenne et suis arrivé 2341ème sur 2811 partants. Le premier, quant à lui, a fini le parcours en 3h58 et à 28,99 km/h de moyenne... impressionant.

Merci à toute l'équipe de L'Ariégeoise, aux bénévoles tout du long du parcours, aux anonymes pour leurs applaudissements et encouragements et surtout à Laurence pour m'avoir poussé, accompagné et encouragé dans cette folie.


Quelques photos proviennent du blog L'Ariège raconté par Lariégeoise , un très grand merci à Jean-Pierre, dit lariegeoise, qui m'a gracieusement autorisé à les utiliser et à les partager.
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